• L'histoire de Keiko a commencé en 1979. Capturé au large de l'Islande, à l'âge de deux ans, il a été vendu à un aquarium au Canada. Puis, il a été envoyé dans un parc d'attraction à Mexico. En septembre 1998, on a réexpédié Keiko en Islande, pour le remettre en liberté dans son habitat naturel. C'était un projet controversé, mais la sensibilité créée par sa participation dans le film « Mon ami Willie » a poussé plusieurs organismes à fournir les fonds nécessaires pour permettre ce voyage. Toutefois, à mesure que le temps passait, de moins en moins de gens croyaient que le cétacé pourrait se ré-acclimater à la vie sauvage, après 19 années de captivité. La vedette d'Hollywood, qui fait huit mètres de long et pèse 5,5 tonnes, a été pour le moins abandonnée à son sort, mais sa ré-apparition en Norvège a renversé les raisonnements, et relancé une vague d'affection envers l'animal.

    L'attention énorme que reçoit Keiko dans le fjord le déstabilise. Il demeure près des quais, immobile, à se faire flatter, sans manger. Des bancs de poissons tournent autour de lui, mais il ne réagit pas. Des villageois décident alors de prendre les choses en main et dressent des limites. L'entraîneur principal de Keiko, Colin Baird, arrivé sur les lieux, et le biologiste Fernando Ugarte, surveillent la situation. Le port où se trouve Keiko est interdit d'accès. Les gens qui arrivent en bateau ne peuvent s'approcher à moins de 50 mètres. Après avoir été caressé pendant une semaine, Keiko ne doit plus être dérangé. Il est passif. Le département des Bestiaux et les vétérinaires du district sont intervenus. Il faut éviter à tout prix que le dauphin le plus célèbre du monde ne meurt en Norvège, une nation baleinière

    Il faut maintenant faire bouger Keiko, ses entraîneurs l'amènent donc faire une promenade. Pendant ce temps, ses soigneurs ont une autre décision difficile à prendre. Ils se rendent bien compte qu'il faut nourrir Keiko. Pour eux, c'est un recul important car ils souhaitent voir Keiko retourner dans son milieu naturel. Mais ils n'ont pas le choix. Leurs quatre années d'efforts en Islande auront peut-être été vaines, mais pour l'instant ils ne renoncent pas à l'idée de lui rendre sa liberté. « Il ne s'agit pas de le libérer à tout prix. Il s'agit de voir si l'on peut relâcher dans la nature un animal qui est demeuré en captivité aussi longtemps, et s'il peut se réhabituer à vivre seul. C'est l'idée depuis le début », explique Colin Baird.

    En Islande, toute l'équipe originale du projet a été remplacée. Jeff Foster, principal entraîneur de Keiko a démissionné. Dans un rapport datant du 15 avril 2002, il a indiqué que le personnel souhaitait se retirer parce qu'il ne croyait plus au projet. Aucun d'entre eux ne croyait que Keiko pourrait survivre dans la nature, sans supervision. Mais douze jours après son introduction dans le fjord de Skaalvik, tout porte à croire qu'ils s'étaient trompés. Son vétérinaire tout juste arrivé des États-Unis le mesure et prélève des échantillons sanguins. « Il a l'air vraiment très bien, compte tenu du fait qu'il a fait tout le trajet depuis l'Islande jusqu'en Norvège. Ça fait beaucoup. Il est clair qu'il s'est nourri en route, puisqu'il fait la même taille qu'en quittant l'Islande. Les mensurations sont les mêmes. Il a l'air très bien. Il faudra peut-être s'occuper de lui le reste de sa vie. Et pourquoi pas, si c'est ce qui doit arriver. Mais il pourrait aussi bien trouver une copine, partir avec elle et vivre heureux jusqu'à la fin de ses jours sous le soleil couchant ! », avance Lanny Cornel, vétérinaire de Keiko.

    Malgré son apparente bonne santé physique, Keiko doit garder la forme et ses entraîneurs lui ont préparé un plan d'exercices quotidiens. Chaque jour, la baleine suit un bateau qui avance à une vitesse de 5,5 n uds. Un rythme que Keiko n'a pas de mal à suivre. Ces exercices permettront au cétacé d'être prêt à sa migration vers un autre endroit où il pourra y passer l'hiver. Les villageois de Skaalvika - et particulièrement le maire - auraient bien aimé que la baleine reste dans leur fjord, mais la glace qui s'y forme l'hiver n'est pas une condition souhaitable pour l'animal. Ses entraîneurs le guideront donc jusque dans la Baie Taknes, où l'eau ne gèle pas. Et Keiko pourra rester ici aussi longtemps qu'il le voudra. La Société de protection des animaux des États-Unis a pris la responsabilité de Keiko - avec la Fondation Free Willy / Keiko. « Nous avons de quoi prendre soin de Keiko pendant des années encore. Il se pourrait qu'il aille rejoindre des épaulards sauvages, dans les prochains mois peut-être. Mais il pourrait aussi bien avoir toujours besoin de notre aide. Nous avons promis de prendre soin de lui et nous pensons que nous aurons le financement nécessaire pour le faire », assure David Phillips, directeur de la Fondation Free Willy / Keiko.

    Jusqu'à présent, plus de 20 millions de dollars ont été dépensés pour essayer de rendre à Keiko sa liberté. De la pure folie, pour certains. Un avis qui n'est pas partagé par le directeur du plus gros aquarium de la Norvège : « Après tout c'est une vedette de cinéma! », lance-t-il.

    MerciAhttp://keiko06.skyrock.com/11.htmlPourCeCopier/collé

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